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AVANT-PROPOS, Max Engammare
INTRODUCTION
1. Pourquoi étudier les hébraïsants chrétiens en France ?
2. Définition du corpus et choix des dates
3. Place particulière de l’hébreu dans la réflexion grammaticale au 16e siècle
4. Objectifs de ce travail
CHAPITRE 1 : L’ENSEIGNEMENT DE L’HÉBREU EN FRANCE
SECTION 1 : Pourquoi étudie-t-on l’hébreu ?
1.1. Hébreu et théologie
1.1.1. L’hébreu langue sainte
1.1.2. Persistance du motif apologétique
1.1.3. Le paradoxe du recours aux sources juives
1.1.4. Une méfiance réciproque
1.2. L’étude de l’hébreu comme nécessité scientifique et intellectuelle
1.2.1. L’hébreu est absolument nécessaire à la compréhension de l’Ecriture
1.2.2. L'hébreu, langue parfaite
1.2.3. L’hébreu, langue primitive et universelle
1.2.4. Plaisir de l’hébreu
1.2.5. L’hébreu et les autres langues orientales
1.3. Conclusion
SECTION 2 : L’enseignement de l’hébreu en France à l’époque médiévale
SECTION 3 : Enseignants et étudiants d’hébreu (1500-1680)
3.1. Introduction
3.1.1. Nouvelles élites, nouveaux savoirs
3.1.2. « Par toutes les provinces de la Gaule »
3.2. Le rôle des juifs convertis
3.3. Les lecteurs royaux et leurs élèves
3.3.1. Les chaires d’hébreu de 1530 à 1670
3.3.3. Etudiants
3.3.4. Programmes et méthodes
3.3.4.1. Le premier document
3.3.4.2. Les autres témoignages
3.3.5. Conclusion
3.4. Catholiques et protestants
3.4.1. Les études hébraïques en milieu protestant
3.4.1.1. Dans l’enseignement secondaire
3.4.1.2. Dans les académies
3.4.2. Place de l’hébreu dans l’enseignement des jésuites
3.5. Leçons privées, autodidactes
CHAPITRE 2 : IMPRESSION ET DIFFUSION DES GRAMMAIRES HÉBRAÏQUES
SECTION 1 : L’imprimerie hébraïque en France
1.1. Lieux d’impression
1.2. Imprimeurs et typographes
1.2.1. Qui sont-ils ?
1.2.2. Premières impressions
1.2.3. La typographie royale
1.2.4. Ateliers juifs et ateliers chrétiens
1.2.5. Caractères
SECTION 2 : La publication des grammaires, de 1509 1670
2.1. Tableau des publications en Europe
2.2. Commentaires
SECTION 3 : L’alphabetum hebraicum, une spécialité française du 16e siècle
3.1. Généralités
3.2. La publication des alphabets
3.3. Le problème des alphabets de c. 1512 et c. 514
SECTION 4 : Les inventaires de bibliothèques nous renseignent-ils sur la diffusion des connaissances hebraïques ?
4.1. Introduction
4.2. Quels outils de travail trouve-t-on dans les inventaires ?
4.3. Apprenait-on vraiment l’hébreu ?
CONCLUSION DU CHAPITRE
CHAPITRE 3 : L’ALPHABETUM HEBRAICUM, CARACTÉRISTIQUES ET ÉVOLUTION
SECTION 1 : Avant 1520
SECTION 2 : Les alphabets d’Estienne
2.1. L’alphabetum graecum et hebraicum de 1528
2.2. L’alphabetum hebraicum de 1539
2.2.1. Présentation générale de l’ouvrage
2.2.2. Consonnes et voyelles
2.2.3. Règles diverses de prononciation
2.2.4. Les exercices
2.2.5. Conclusions sur l’alphabet de 1539
2.3. Editions ultérieures de l’alphabetum hebraicum
2.4. Les éditions de 1563 et 1566 (Paris)
2.5. L’édition d’A. R. Chevalier
2.6. Remarques finales
SECTION 3 : Autres alphabets
3.1. Les alphabets de Guidacerius
3.2. L’alphabet de Drosay (1543)
3.3. Les alphabets de G. Génébrard
3.4. Les ouvrages de J. Boulaese
CONCLUSION DU CHAPITRE
CHAPITRE 4 : FRANÇOIS TISSARD
SECTION 1 : Données biographiques
SECTION 2 : Les ouvrages publiés par F. Tissard
SECTION 3 : Pourquoi l’hébreu ?
3.1. Les motivations de Tissard
3.2. Tissard et les juifs
SECTION 4 : La première grammaire de l’hébreu publiée en France
4.1. Plan de l’ouvrage de 1509
4.2. L’alphabetum hebraicum (fol. 24r°)
4.3. Eléments de phonétique
4.4. Exercices de lecture
4.5. Le nom
4.6. Morphologie verbale
4.7. La terminologie de Tissard
4.8. Quelle grammaire Tissard a-t-il utilisée ?
CONCLUSION DU CHAPITRE
CHAPITRE 5 : SANCTES PAGNINUS, TRADUCTEUR ET GRAMMAIRIEN
SECTION 1 : Données biographiques
SECTION 2 : Pagninus traducteur de la bible
2.1. Relation à saint Jérôme
2.2. Quelques exemples de la méthode de Pagninus
2.3. Postérité de la nova translatio
SECTION 3 : Les Hebraicarum institutionum libri quatuor
3.1. L’édition de 1526
3.2. L’édition de 1549
3.3. Les éditions abrégées
SECTION 4 : PAGNINUS GRAMMAIRIEN
4.1. Plan de la grammaire
4.2. Théorie de la langue hébraïque
4.3. Phonétique
4.3.1. Les voyelles . 131
4.3.2. Le šewā
4.3.3. Les consonnes
4.3.4. Conclusion
4.4. Le nom
4.4.1. Le recours aux cas
4.4.2. Les catégories du nom
4.4.3. L’état construit
4.4.4. Morphologie du nom
4.4.5. Le pronom
4.5. Traitement du verbe
4.5.1. Le nipal
4.5.2. Le paradigme
4.6. La description morphologique chez Pagninus : conclusion
4.7. Le livre IV
4.8. Syntaxe
4.7. La question des sources
4.7.1. Auteurs juifs médiévaux
4.7.2. Pagninus et Reuchlin
4.7.3. Pagninus et Münster
SECTION 5 : LE THESAURUS LINGUAE SANCTAE
5.1. L’édition de 1529
5.2. L’édition de 1548
5.3. Les éditions annotées par Mercier
5.4. Les éditions abrégées
CONCLUSION DU CHAPITRE
CHAPITRE 6 : L’« ÉCOLE DE LOUVAIN », CLÉNARD ET CAMPENSIS
SECTION 1 : Clénard et les langues orientales
SECTION 2 : La Tabula in grammaticen hebraeam de Clénard
2.1. L’édition de 1529
2.2. L’édition de 1544 (Wechel)
2.2.1. Plan de la grammaire
2.2.2. Description phonétique
2.2.3. Les paradigmes verbaux
2.2.4. Le nom
2.2.5. Terminologie
2.3. L’édition revue par Cinqarbres (1550)
2.4. La réédition de 1564
SECTION 3 : La pédagogie clénardienne
SECTION 4 : Les relations Campensis / Clénard
4.1. La grammaire de Campensis
4.2. De la grammaire de Campensis à la Tabula de Clénard
4.3. « Campensem nollem videri emendare »
4.3.1. Rivalités
4.3.2. La personnalité de Clénard d’après sa correspondance
CONCLUSION DU CHAPITRE
CHAPITRE 7 : AUTOUR DES LECTEURS ROYAUX (1530-1587)
SECTION 1 : Les rudimenta de cheradame
1.1. Chéradame est-il l’auteur des Rudimenta ?
1.2. Des « rudiments » bien nommés
SECTION 2 : Agathius Guidacerius
2.1. Les préfaces de Guidacerius
2.2. Sa méthode
SECTION 3 : Le Dialogus de Paul Paradis
SECTION 4 : Vatable et le sens littéral
4.1.
4.2. Les notes de Vatable
4.2.1. Hébraïsmes
4.2.2. La philologie au secours de l’exégèse
4.2.3. Les temps verbaux
SECTION 5 : Un disciple de Guidacerius, Alain Restauld de Caligny
SECTION 6 : R. Baynes, continuateur de Pagninus
SECTION 7 : Jean Mercier et les commencements de l’étude du Targum 186
7.1. Le goût de l’exégèse littérale
7.2. Les tabulae in chaldaeam grammaticen (1550)
SECTION 8 : Un continuateur de Clénard Jean Cinqarbres
8.1. L’édition de 1546
8.2. L’Epitome operis de re grammatica de 1559
8.3. L’édition de 1609
SECTION 9 : L’émergence de la litteérature rabbinique : Génébrard
CONCLUSION DU CHAPITRE
CHAPITRE 8 : LA GRAMMAIRE HÉBRAÏQUE EN FRANCE DE 1500 A 1570, ESSAI DE SYNTHÈSE
SECTION 1 : La description phonétique
SECTION 2 : Questions de morphologie
SECTION 3 : « Les Hébreux n’ont pas de cas, mais… »
SECTION 4 : Apparition d’une terminologie spécifique
4.1. L’utilisation de termes traditionnels
4.2. La mise en relation des deux systèmes
4.3. L’utilisation métalinguistique de termes latins de la langue courante
4.4. Le recours à des néologismes
4.5. Deux cas particuliers : « affixe » et « radix »
4.5.1. Affixe
4.5.2. « Radix »
SECTION 5 : La question des sources
5.1. Le « priscien hébreu » : David Qimhi
5.2. « Transfert de connaissances » du monde juif au monde chrétien
5.3. L’influence de Lévita
5.4. Conclusion
SCTION 6 : Les « langues orientales » et les premières tentatives de grammaire comparée
6.1. L’arabe dans les grammaires hébraïques
6.2. Deux précurseurs de la philologie comparée : Postel et Caninius
CONCLUSION DU CHAPITRE
CHAPITRE 9 : LE DIX-SEPTIÈME SIÈCLE
SECTION 1 : Les grammaires publiées en france de 1600 à 1649
1.1. La grammaire de Bellarmin annotée par De Muis (1622)
1.2. La grammaire de G. Mayr (1622)
1.3. La grammaire de Thomas Dufour (1642)
1.4. La grammaire de Nicolas Abram (1645)
1.5. Conclusion
SECTION 2 : Hébreu rabbinique et lexicographie
1.1. Philippe d’Aquin (c. 1575-1650)
1.2. Jean Plantavit de la Pause (1576-1651)
SECTION 3 : P. RAMUS, P. MARTIN, ET J. BUXTORF
3.1. La grammaire de P. Martinius
3.2. Comparaison Buxtorf/Martinius : plan de la grammaire
3.2. Comparaison Buxtorf/Martinius : définitions
3.3. Postérité de la gramma
Sophie Kessler-Mesguich nous a quittés trop tôt, beaucoup trop tôt (8 février 2010), sans avoir eu le temps de donner la mesure de tout ce qu’elle connaissait de la grammaire historique de l’hébreu, sans avoir pu achever cette grammaire de l’h©breu moderne qui était devenue son dessein majeur. Elle n’avait jamais publié sa thèse de doctorat, soutenue le 19 décembre 1994 à l’Université de Paris VIII, voulant constamment la parfaire. Cette thèse, Les études hébraïques en France, d François Tissard à Richard Simon (1510- 1685), n'a pourtant pas pris une ride et il était indispensable de la publier. Une double compétence est exigible pour quiconque souhaite étudier les grammaires de l’hébreu en France au seizième siècle : une maîtrise de l’hébreu (et de l’araméen) et une familiarité érudite du latin linguistique de la Renaissance. Sophie Kessler-Mesguich avait acquis ces deux compétences. Personne avant elle n’avait si bien présenté et analysé l’œuvre de François Tissard, la publication de son Alphabetum Hebraicum et de sa Grammatica Hebraica, ayant identifié toutes les sources de Tissard. Qui est capable de reprendre un tel travail et de nous montrer que c’est en helléniste que Tissard a approché la langue hébraïque et utilisé la grammaire de Qimhi? On peut formuler une question identique avec Sante Pagnini et ses Hebraicarum institutionum libri quatuor de 1526. Sophie Kessler-Mesguich a ainsi établi que le premier livre des Institutiones Hebraicæ est “remarquable par sa précision, tant dans la description phonétique que dans les transcriptions”. Quant au deuxième livre, consacré au nom et au pronom, l'auteur montre que Pagnini s’appuie à la fois sur le Mikhlol de David Qimhi et sur le Ma‘aseh ’Efod. Tout au long de ce livre, le spécialiste comme le débutant sont éclairés et nourris, très souvent conquis.